Zögernd leise – Ständchen
Zögernd leise
In des Dunkels nächt'ger [Stille]1 Sind wir hier; Und den Finger sanft gekrümmt, Leise, leise, Pochen wir An des Liebchens Kammertür. Doch nun steigend, Schwellend, schwellend, hebend Mit vereinter Stimme, laut Rufen aus wir hochvertraut: Schlaf du nicht, Wenn der Neigung Stimme spricht! Sucht' ein Weiser nah und ferne Menschen einst mit der Laterne; Wieviel seltner dann als Gold Menschen, uns geneigt und hold? Drum, wenn Freundschaft, Liebe spricht: Freundin, Liebchen, schlaf du nicht! Aber was in allen Reichen Wär' dem Schlummer zu vergleichen? Drum statt Worten und statt Gaben Sollst du nun auch Ruhe haben. Noch ein Grüßchen, noch ein Wort, Es verstummt dir frohe Weise, Leise, leise, Schleichen wir uns, ja, schleichen wir uns wieder fort!
Hésitant doucement, dans le voile sombre de la nuit,
Nous sommes là, et les doigts recourbés,
Doucement, frappons à la porte de la bien-aimée.
Maintenant, soulevés, exaltés, emportés
D’une même voix, fortement, nous crions confiants :
Ne dors pas, quand la voix du désir parle.
De par le monde, un sage cherchait
Des hommes avec une lanterne.
Combien plus rares encore que l’or
Sont les hommes qui nous sont bienveillants et doux.
Aussi, quand l’amitié parle, l’amour parle,
Amie, aimée, ne dors pas.
Mais quoi de comparable au sommeil , dans tous les royaumes ?
Ainsi au lieu de mots, au lieu de présents,
Que tu aies maintenant le repos.
Encore un petit salut, encore un mot,
Cet air joyeux se tait,
Doucement, doucement,
Faufilons-nous, oui, partons à la dérobée!